De la synesthésie au cobaye : perceptions et émotions du corps humain et de ses habitudes. Toucher avec l’ouïe. Regarder avec les mains.
Leslie Bloquert, née en 1979 en France, issue d’une famille aux origines métissées, travaillant en France et à l’étranger, s’intéresse particulièrement aux médiums découlant du traitement de l’image fixe et en mouvement, a également de fortes affinités dans les domaines du volume et du son.
Site du Fresnoy : https://www.lefresnoy.net/fr/Le-Fresnoy/production/2007/installation/194/electric-chair
Electric Chair est un ensemble sculptural acoustique. D’abord, il y a un socle, sur lequel il n’y a rien... En apparence. Mais pourtant, il y repose un être, une créature, une création fait de son. Si vous vous fiez à votre seul sens de la vue, vous ne trouverez rien. Pour découvrir et percevoir la sculpture, il faut chercher les formes. Et dans cette quête, l’oreille devient le guide de la main. En effet, le déplacement, d’abord du visiteur autour de la sculpture, puis de la main au-dessus du socle, produit une réaction sonore qui guide, montre et évoque les courbes et les contours. Mais au-delà de cette enveloppe immatériellement charnelle, qui peut être traversée, transpercée, déchirée, cette sculpture, simulacre d’organisme vivant, est réactive à la manière dont vous la touchez : votre comportement gestuel transforme ou modèle la nature du son.
Le participant, le public est invité à trouver une sculpture (3D) sonore, acoustique et invisible :Retour ligne automatique l’oreille est le guide de la main.
Cette création est un ensemble sculptural acoustique interactif.
D’abord, il y a un socle, sur lequel il n’y a rien … en apparence. Mais pourtant, il y repose un être, une créature, une création fait de son.
Si vous vous fiez à votre seul sens de la vue, vous ne trouverez rien.
Pour découvrir et percevoir la sculpture, il faut chercher les formes; et dans cette quête, l’oreille devient le guide de la main.
La main du spectateur au-dessus du socle produit une réaction sonore qui guide et évoque les courbes et les contours, le contenant et le contenu. Mais au-delà de cette enveloppe immatériellement charnelle, qui peut être traversée, transpercée, déchirée, cette sculpture, simulacre d’organisme vivant, est réactive à la manière dont vous la touchez : le comportement gestuel influe la nature du son.
Ainsi, plus de deux heures de compositions de type électro-acoustique se modulent sans jamais se répéter. Le dispositif numérique, lié à l’utilisation incontournable de l’électricité, permet de donner vie à ce corps dématérialisé, invisible mais virtuellement et auditivement palpable.
Les enjeux de ce travail, par delà le fait de vouloir créer une sculpture avec une matière qui physiquement ne semble pas en être une (sculpter le son), mais qui détient d’énormes capacités sensorielles, est de pouvoir aborder des notions propre à l’Humain telle que l’Érotisme, la Sensualité, la Mort, le Corps et ses facultés sensorielles et sensitives, et la synesthésie.
Il y a des capteurs au sol, sous la moquette, composé de chants des cantilènes et telle une sirène, elle donne le signal quand un visiteur approche.
Il y a des capteurs dans la sculpture qui détectent à son tour les corps étrangers. Le participant ne voit rien de l’installation technique pour garder la magie et le mystère, et bien sûr pour la sécurité. Derrière les apparences, ce travail est totalement électrique et nécessite une consommation d’énergie relative.
Alors, c’est pourquoi cette sculpture est totalement indépendante. Une fois le montage fait, elle fonctionne sans aide extérieure.
Enfin, il y a une géographie sonore nettement perceptible : un son pour l’enveloppe de la sculpture, un son pour son cerveau, son cœur, ses tripes. Un volume à l’intérieur d’un volume.
Vidéos :
Images, texte et Vidéo : Le Fresnoy & Leslie Bloquert
Matériel et prestations d’Interface-Z :