L’installation montre le processus de perforation menant à la création de Tonographies.
Est née en 1980 à Lille (France). Elle vit et travaille à Lille.
Le Fresnoy Studio National des Arts Contemporains, Tourcoing. École des Beaux-Arts d’Aix en Provence. École des Beaux-Arts de Dunkerque.
Est né en 1979 à Tournan-en-Brie (France). Il vit et travaille à Lille.
Le Fresnoy Studio National des Arts Contemporains, Tourcoing. École des Beaux-Arts de Dijon. École des Beaux-Arts de Dunkerque
Ils partagent un espace de travail commun depuis l’année 2002. Ils « bricolent » des relations entre des voix (et les histoires qu’elles racontent), des lieux, des phénomènes, des matériaux. La forme que présente ces derniers, l’usage qui en est fait et les fonctions qu’ils leur trouvent président à la conception et à la construction d’agencements techniques. Les appareils crées, très souvent complexes, présentent de nombreuses marges d’indéterminations mettant les artistes dans l’incapacité de maîtriser le processus, les « exposant » à l’inconnu de ce qui sera révélé par le mouvement propre d’un réel qui leur échappe.
Site web de l'artiste : http://www.cleacoudsi-ericherbin.com/tonographies-retro-eclairees.html
Il s’agit d’un plateau sur lequel repose une feuille de papier quadrillée vierge effectue un mouvement de gauche à droite. Au dessus, un bras se déplace perpendiculairement au plateau. Cinq aiguilles sont fixées à l’élément surplombant. Elles descendent, piquent, se lèvent tour à tour, et selon des rythmes différents, percent la surface de papier de milliers de trous de quelques millimètres de diamètre. Les paroles émises dans l’installation « Les Tournants » ont été traduites en code binaire. Ce code commande l’impulsion des aiguilles. Il est l’empreinte d’une voix, d’un récit. Lentement les aiguilles marquent la surface du papier. Elles donnent à voir des séquences parlées et rendent visibles des signaux acoustiques (des amplitudes, des attaques, une enveloppe sonore, des fréquences, des phonèmes, des consonnes). Dans le même temps, elles vident le papier d’une partie de sa matière. Il faut approximativement six heures à l’appareil pour graver une séquence entière. Le spectateur n’assiste qu’à une part de ce long travail. Doucement, le papier se fragilise, devient dentelle.
Vidéos :
Texte, images et vidéo : Cléa Coudsi et Éric Herbin
Matériel et prestations d’Interface-Z :